La perception de l’espace et sa compréhension sont très importantes et utiles dans la vie quotidienne de l’enfant, par exemple lorsqu’il se déplace, s’habille, écrit, dessine, etc. Dès la naissance, par leurs activités exploratoires, les enfants perçoivent intuitivement certaines dimensions spatiales de leur environnement immédiat et acquièrent des premiers repères, que l’école maternelle va chercher à consolider et développer.
Faire l’expérience de l’espace
L’espace est ce qui nous entoure : objets, personnes, éléments, etc. Faire l’expérience de l’espace, dans le Programme de l’école maternelle, c’est acquérir des « connaissances liées aux déplacements, aux distances et aux repères spatiaux élaborés par les enfants au cours de leurs activités ». Les activités physiques aident à se situer dans l’espace, à acquérir une image orientée de son corps et à construire la latéralité. Les enfants prennent conscience peu à peu des positions de leur corps dans l’espace et par rapport à d’autres personnes ou objets, par exemple à travers des jeux de motricité où ils explorent un parcours, observent les déplacements de leurs camarades, se déplacent eux-mêmes pour aller se positionner par rapport à un élément fixe ou mobile, etc.
Les trois années d’école maternelle vont permettre également de découvrir l’espace de la classe, de l’école et l’environnement immédiat (le quartier, la ville, le village…), d’apprendre à s’y déplacer et à prendre des repères.
Toutes ces activités sont des occasions d’utiliser le langage, de formuler et de « mettre en mots » les expériences en lien avec la position, l’orientation, les déplacements.
Représenter l’espace
L’enseignant(e) dispose d’une variété de supports pour représenter l’espace : maquettes, photos, dessins, plans ou schémas. Comme le précise le Programme, « le passage aux représentations planes par le biais du dessin amène [les enfants] à commencer à mettre intuitivement en relation des perceptions en trois dimensions et des codages en deux dimensions faisant appel à certaines formes géométriques (rectangles, carrés, triangles, cercles). » Il s’agit de passer de l’espace « vécu et exploré » à l’espace « représenté » et de favoriser le passage à l’abstraction. On peut mettre en place des progressions de la PS à la GS pour guider les élèves vers l’abstraction. Par exemple, représenter un parcours de motricité, puis faire la cartographie d’un conte avant de cartographier l’école et le quartier, toujours en partant des représentations (ou « cartes mentales ») des élèves. Les activités de codage-décodage de déplacements et les activités de reproduction de configurations spatiales occupent une place importante également car elles mettent en jeu des compétences de repérage spatial et aussi d’observation, logique et résolution de problème.
Mettre l’accent sur la verbalisation
Dans le domaine des connaissances spatiales, peut-être plus que dans tout autre domaine, la verbalisation est essentielle. Seul le recours au langage garantit le progrès dans la connaissance de l’espace ! C'est par les échanges et la confrontation des points de vue que les connaissances vont se construire. Le vocabulaire spatial ne s'acquiert pas par des définitions. Il se découvre, se précise et s'enrichit par l'expérience et la verbalisation des actions. Ainsi, par des situations multiples, à chaque fois verbalisées, les enfants pourront découvrir qu'au terme « devant » correspond, selon le contexte, un espace très limité (juste devant), une « rangée » (bande), ou encore un espace plus large (demi-plan).
L’avis du spécialiste
André Jacquart, ancien professeur de mathématiques à l’IUFM de Douai
On entend souvent dire que les connaissances spatiales sont essentielles pour pouvoir construire des savoirs comme la géométrie à l’école élémentaire.
« Des points de vue divergents existent sur la relation entre repérage spatial et géométrie. Certains mathématiciens pensent que peu de liens les réunissent. Il est vrai que l'on se trouve dans deux univers bien différents : le monde physique des objets d'une part, le monde abstrait et très structuré des objets géométriques d'autre part.
Le travail sur les représentations graphiques (photographies essentiellement à l'école maternelle, puis dessin et figures géométriques à l'école élémentaire) peut cependant être considéré comme un pont entre ces deux univers. C'est un passage obligé pour accéder aux représentations mentales sans lesquelles il ne peut y avoir une maîtrise complète des connaissances spatiales et géométriques.
Par ailleurs, les capacités d'analyse développées dans le domaine des relations spatiales – notamment dans la mise en relation d'objets réels et de leurs représentations graphiques – seront réinvesties et aideront les enfants dans la perception et l'utilisation des propriétés lors d'un travail sur des figures géométriques simples ou complexes. Par exemple, pour reproduire une figure complexe aux cycles 2 et 3, l’élève devra être en mesure de l’analyser pour identifier les figures simples qui la constituent (carré, triangle...), les relations d’adjacence entre ces figures (sommets ou côtés communs...), les propriétés de certains côtés (longueur, perpendicularité, parallélisme...). »
À découvrir
Atelier LudiTab - Les petites cabanes NOUVEAU
LudiTab arrive en petite section !
Cet atelier autocorrectif propose 2 puzzles en bois à solutions multiples, accompagnés de fiches d’activités, pour développer la reconnaissance de formes, couleurs, tailles et le repérage spatial.
Les pièces en bois épaisses facilitent la préhension.
Atelier Points de vue NOUVEAU
Pour comprendre qu’un objet peut être vu différemment selon la position que l’on a par rapport à cet objet ! Par l’observation, la manipulation, la comparaison, l’enfant se familiarise avec différents points de vue.
Premiers parcours codés
Un atelier autocorrectif pour des premières activités ludiques de décodage, codage et déplacements dans un quadrillage, d’un point de départ donné à un point d’arrivée… à trouver !
Atelier Quadricodage
Cet atelier apprend à décoder des consignes et à se déplacer dans un quadrillage. Son originalité tient à la nature des pièces proposées et à la quantité (imposée ou pas) de chacune d’elles, pour réaliser les parcours.
Faire l’« expérience de l’espace » en toute sécurité !
Des structures de grande motricité composées d’éléments facilement modulables entre eux pour élaborer des parcours progressifs, selon l’objectif travaillé avec les élèves : Parcours Équilibre, Parcours Découverte, Parcours Aventure, Parcours Sensation, Parcours Expert, et ça c’est NOUVEAU !