Le 21 Février 2022

L’autonomie, ça se vit et ça s’apprend à l’école aussi !

L’autonomie, ça se vit et ça s’apprend à l’école aussi !

Le programme de l’école maternelle met en avant l’importance de porter un regard individualisé sur chaque enfant au sein du groupe classe, et d’aider chacun(e) à devenir autonome. Le besoin de se tourner vers le maître ou la maîtresse rassure l’enfant et aide à stabiliser les apprentissages. S’il existe des démarches permettant de favoriser le développement de l’autonomie des enfants, cette compétence ne se décrète pas, ne s’enseigne pas, elle se vit d’abord et s’apprend à l’école, notamment par une pratique réelle d’activités en autonomie.

 

L’autonomie, un objectif prioritaire ?

Le petit être humain a la particularité d’être extrêmement dépendant à la naissance, et il va de soi que le développement de son autonomie est l’un des objectifs majeurs de l’éducation, si ce n’est l’objectif qui engloberait tous les autres. Qu’elle soit physique, affective ou intellectuelle, l’autonomie débute par des premières aptitudes à la séparation. Elle se construit au travers des expériences que l’enfant engage spontanément, et par les situations que son entourage, la famille d’abord, puis l’école, mettent en place. Paradoxalement, l’autonomie consiste à « faire » seul(e), avec et parmi les autres, ce qui fait de l’école l’un des lieux privilégiés pour la développer. L’acquisition progressive de cette compétence transversale, dont la portée va bien au-delà des apprentissages scolaires, est un des éléments constructifs de la personnalité de l’enfant. Elle répond également à un besoin social, à la place et à la responsabilité de chacun dans le collectif.
Les enseignant(e)s de petite section le savent bien : travailler l’autonomie à l’école veut déjà dire « être à l’école », d’où un premier niveau de séparation par rapport au milieu familial. Et l’on demande déjà à l’enfant de commencer à se séparer de la présence du maître ou de la maîtresse… Il ne faut pas lui demander tout, tout de suite, il convient de lui donner du temps et de faire en sorte que les premières expériences de l’autonomie soient gratifiantes.

 

Apprendre l’autonomie en classe

Comme on vient de le rappeler, l’autonomie est porteuse de séparation, et donc d’angoisse, chez l’enfant. Avant d’engager un travail en autonomie, il est très important de créer un cadre rassurant et bien repéré : si le contexte met l’enfant en situation de risque ou d’inquiétude, des attitudes de refus, d’opposition ou de fuite peuvent se développer, qui sont à l’opposé du but recherché.

Pour construire de réelles capacités, il faut une pratique réelle et régulière d’activités en autonomie. L’enseignant(e) peut construire une démarche adaptée à sa classe autour de plusieurs axes :

  • la connaissance du groupe et la définition d’objectifs simples, différenciés pour tenir compte de l’hétérogénéité des élèves ;
  • la mise en place de temps et d’habitudes de travail en autonomie ;
  • l’utilisation d’un matériel spécifique, sur lequel l’enfant pourra prendre appui, mesurer et prendre conscience de ses progrès. À ce titre, la manipulation permet non seulement d’acquérir un grand nombre de concepts, mais elle favorise aussi l’expérimentation, l’autoévaluation et le travail en autonomie.

L’individualisation des apprentissages doit permettre à chaque enfant de travailler à son propre rythme, que ce soit au cours d’une séance ou dans le cadre de la progression définie par l’enseignant(e). Il en résulte une modification considérable du statut de la réussite et de l’échec – la réussite devenant le repère principal ! Chaque fois que l’on individualise et que l’on donne du temps à l’enfant, les activités ou les manipulations non réussies deviennent « non encore réussies », et non des échecs.

Il est utile enfin de s’interroger sur les paramètres des activités proposées : y a-t-il un nouveau matériel ? L’activité se déroule-t-elle dans un nouveau lieu ? Fait-elle appel à de nouveaux concepts ? Y a-t-il un nouveau vocabulaire, de nouvelles consignes ou règles de jeu ? Repose-t-elle sur de nouvelles méthodes de travail ? Quel est le nombre de participants ? Est-ce une activité individuelle, de groupe ? Dans ce dernier cas, quel est le rôle de chacun ? etc.
Car il est difficile de demander de l’autonomie à un enfant si trop de paramètres sont nouveaux. La démarche est donc à concevoir sous forme d’une progression.



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