Approcher les grandeurs : la longueur

Percevoir la notion de grandeur et savoir utiliser le critère de la longueur sont des compétences très utiles dans la vie quotidienne, par exemple lorsqu’il s’agit de ranger des livres par taille sur des étagères, de comparer la longueur d’objets (baguettes, réglettes, etc.), de construire une tour de hauteur donnée, de préparer un collier adapté au tour de cou... Le programme rappelle que les jeunes enfants discernent intuitivement très tôt des grandeurs (longueur, contenance, masse, aire, etc.). L’école maternelle les aide à construire des connaissances et des repères. L’approche se fait par la perception visuelle, la manipulation et la coordination d’actions sur des objets, et doit être soutenue par le langage.

La maîtrise des grandeurs et de leur mesure est une compétence essentielle, aussi bien en mathématiques que dans les autres disciplines scientifiques. Pour l’élève, elle est une étape essentielle, dans la découverte de la géométrie métrique par exemple. Comment un élève pourrait-il distinguer un carré d’un rectangle s’il ne percevait pas la longueur ? L’adulte, quant à lui, est confronté presque quotidiennement à des situations impliquant les grandeurs : estimation d’une distance, d’une durée… Enfin, pour le scientifique, la mesure est un outil incontournable. Aucun domaine ne peut être développé sans recourir à celle-ci.
Des différentes grandeurs, c’est la longueur qui est la plus facilement perceptible. C’est aussi celle à laquelle l’enfant est généralement confronté en premier, d’où l’importance de l’aborder dès l’école maternelle. Par des observations, des comparaisons, des tris, l’enfant doit savoir, en fin de maternelle, « classer ou ranger des objets selon un critère de longueur, de masse ou de contenance ».

Dans un premier temps, l’enfant apprend à estimer des longueurs par perception visuelle. Lorsque les longueurs des objets sont nettement différenciées, la différence se voit aisément. Lorsque la perception ne suffit pas car les longueurs sont proches, il doit estimer les longueurs et valider la justesse de ses propositions par la mise en correspondance directe des éléments, en posant les objets côte à côte, horizontalement ou verticalement. Il va aussi être amené à construire des éléments de longueurs données, dans des situations de difficulté croissante.
Au niveau du langage, ces différentes activités conduisent les élèves à décrire ce qu’ils font et à utiliser un vocabulaire précis : « ma baguette est plus courte/plus longue que la tienne », « ma fusée est moins haute que la tienne », « ta tour est plus basse que la mienne », etc. Le langage vient en appui. Il favorise l’identification de caractéristiques permettant de décrire les objets. Ces connaissances constituent une première approche de la géométrie et de la mesure qui seront enseignées à l'école élémentaire.

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