

La structure de motricité qui accompagne l’enfant dans ses apprentissages moteurs
L’activité physique et sportive contribue pleinement à l’éducation des enfants et participe des apprentissages fondamentaux. Elle leur permet d’intégrer des règles communes, de prendre confiance en eux, de se découvrir tout en apprenant à mieux connaître leur corps.
L’école maternelle est un moment primordial pour construire les actions motrices essentielles dont les jeux des tout-petits sont les premières manifestations : se déplacer, assurer son équilibre, manipuler des objets, les projeter ou les recevoir.
Répondre au besoin de mouvement des enfants

Est-il encore utile de rappeler combien la pratique d’une activité physique quotidienne contribue au bien-être et à la santé, deux conditions fondamentales pour bien apprendre ?
Le programme de l’école maternelle réaffirme la place essentielle que les activités physiques doivent occuper dans l’emploi du temps de la classe, en préconisant notamment « d’organiser une séance quotidienne (de 30 à 45 min environ) ».
À travers des activités variées, ces séances quotidiennes doivent permettre aux enfants d’explorer leurs possibilités physiques et de se constituer un répertoire d’actions motrices fondamentales.
Construire les actions motrices fondamentales
C’est à cette période de l’enfance que s’élabore le répertoire moteur de base composé d’actions fondamentales :
- les déplacements (ou locomotions) : marcher, courir, ramper, sauter, grimper, glisser, rouler ;
- les équilibres (ou attitudes stabilisées) : se tenir sur un pied, se renverser ;
- les manipulations : saisir, tirer, pousser, agiter ;
- les lancers et les réceptions d’objets : lancer, recevoir.
Ces actions sont à la base de tous les gestes. On les retrouve seules ou en combinaison avec d’autres, et sous des formes variées, dans toutes les activités physiques que l’on peut proposer à l’école maternelle.
L’enseignement doit se centrer sur ces fondamentaux moteurs à développer chez l’enfant, sans perdre de vue que le plaisir de jouer et d’agir est essentiel. Après avoir fixé les objectifs, l’enseignant(e) définit les verbes d’action en jeu (par exemple lancer, sauter, courir, etc.) et choisit ou aménage des activités support.
De la petite à la grande section, l’enseignant(e) doit conduire l’enfant à passer du simple plaisir d’agir à des actions voulues et organisées, graduellement plus élaborées et articulées entre elles

Les clés de l'EPS à la maternelle - Les équilibres
Auteur(trice)s : Stéphanie Barrau, Fabrice Delsahut
Cet ouvrage, consacré aux équilibres, propose des séances de motricité respectueuses des besoins de développement des enfants. Il permet de :
- se former aux besoins de développement psychomoteur de l'enfant,
- comprendre les réalités physiologiques et biomécaniques en jeu,
- cibler les apprentissages et construire des séances de motricité de qualité.
Tous les dispositifs et parcours ont été testés en maternelle. Les éclairages théoriques sont hyper accessibles et illustrés de schémas anatomiques, de photos et de vidéos. Les activités sont présentées sous la forme de fiches prêtes à l'emploi.
Proposer des activités physiques stimulantes et variées

À leur arrivée à l’école maternelle, si tous les enfants ne sont pas au même niveau de développement moteur, la plupart se projettent aisément dans le mouvement et l’effort. Ils découvrent, par exemple, la possibilité d’enchaîner des actions motrices dans un parcours conçu pour eux en salle de motricité.
Ils trouvent du plaisir à évoluer et jouer au sein d’un groupe, à être confrontés à des situations inhabituelles impliquant de découvrir et d’expérimenter différentes façons d’agir et de se déplacer dans l’espace (escalader, ramper, se suspendre, etc.), à condition de ne pas vouloir aller trop vite !
Il faut en effet proposer des activités et des parcours adaptés où l’enfant puisse atteindre des objectifs qui ont du sens, tout en veillant à assurer sa sécurité et à éviter de le décourager en lui apportant une aide inutile ou inappropriée.
La progressivité des activités physiques tient compte de l’âge et des capacités motrices des élèves. Les parcours peuvent combiner plusieurs types de situations et d’exercices :
- des appuis stables ou instables, étroits ou plus larges, assurés par différentes parties du corps (pieds, mains, etc.) ;
- des situations d’équilibre à hauteur du sol et sur différentes surfaces ;
- des déplacements selon plusieurs modes (marcher, courir, grimper, glisser, rouler, sauter, ramper, etc.) et selon différentes directions (parcours rectilignes, en boucle, avec des angles) ;
- des orientations du corps et des enchaînements de postures variés.
Au fur et à mesure, les parcours pourront être enrichis par des manipulations d’objets (balles, ballons, cerceaux, cordes, etc.), de manière à progresser dans la maîtrise et la coordination des gestes, à adapter son attitude à l’autre (lancer, guider, recevoir…).

LA MOTRICITÉ EN 6 MOTS CLÉS
- 1Besoin de mouvement : besoin physiologique fondamental chez l’enfant.
- 2Motricité globale : capacité de produire des mouvements de bras, de jambes ou du corps avec un certain contrôle.
- 3Motricité fine : capacité d’effectuer avec précision de plus petits gestes de la main en gardant une bonne coordination entre les doigts et l’œil (coordination visuo-manuelle).
- 4Schéma corporel : représentation plus ou moins consciente du corps, de sa position dans l’espace ainsi que de la posture des différents segments corporels.
- 5Latéralité : préférence dans l’utilisation de l’une des moitiés, droite ou gauche, du corps (main, pied, œil) lors d’actions spontanées ou dirigées.
- 6Aptitudes perceptives : elles permettent à l’enfant d’adapter et d’ajuster un mouvement fondamental de base à une situation donnée grâce à l’interprétation de différents stimuli provenant à la fois du milieu extérieur et du corps.